Brains in a Vat
Brains in a Vat follows the fluid and organic movement of the dreams of a man and a woman withdrawn into their hermetic worlds but subject to the same vagaries. As if thought were a form of dance. Too often we think we move faster on our own, but maybe the world is not always what we think it is and only the exchange with the other can lead us to realize this subterfuge.
It is thanks to a work on the movements of partners close to the ground ("Floorworks") that mutual aid is born over the choreography, the breaths unite to challenge electronic rhythms as if emancipation were found in the choreography. presence to the other, to oneself.
Crédits
Cocréation de la chorégraphie et interprétation : Bérénice «B-Nice» Dupuis et David «Laos» Phiphak/Compagnie Circul’R
Interprétation : Joe Danny Aurélien, Charles Gao
Assistant Chorégraphe : Joe Danny Aurélien
Direction des répétitions et regard extérieur : Geneviève Gagné, Helen Simard, Victoria Mackenzie, Sovann Rochon-Prom Tep.
Conception et régie des éclairages : Tiffanie Boffa
Conception de costumes : Cassandre Brillant
Composition musicale et mixage sonore : Samuel «Sungprod» Nadai
Démarche longue
Le projet chorégraphique nommé «Kafka Paradise» est un quatuor qui réunit les figures du breakdance sur scène Jo Danny «Dingo» Aurélien et David «Laos» Phiphak mais aussi Bérénice «B-nice» Dupuis et Charles «Mercenary» Gao pour explorer une prémisse : Et si le collectif se métamorphosait en un monstre à plusieurs pattes? Un Genre de Léviathan?
C’est donc un quatuor qui parcourt plusieurs formations de plus en plus oppressantes : Il met en scène notamment une boule de corps indistincts qui roulent ensemble. Cette boule, tantôt totem, tantôt mille pattes, se nourrit des individus à leur insu pour exister, manipulant ses différentes parties et veillant à ne ne pas les frustrer ; leur donnant ainsi une illusion de liberté et de choix pour ne pas se faire
attaquer de l’intérieur. Cette Boule absurde passe aussi par l’image de l’agrégat, du panier crabe, de défis ridicules.
Nous utilisons le techniques de breakdance, une danse compétitive, pour danser non seulement au sol mais aussi les uns sur les autres. Nous développons un travail partenaire, se basant surtout des systèmes d’ improvisations qui laissent transparaı̂tre tantôt l’entraide physique tantôt les friction inhérentes à la une forme de boule de corps peu confortable. Quand la boule devient machine, rendant la complémentarité entre les individus efficace, mécanisant parfaitement son organisation par «une ruse de la raison», chacun ne se sent plus qu’un rouage déshumanisé. Avec des parcours académiques en philosophie et en sociologie, la danse est pour nous un terrain servant à réfléchir à l’Individualisme, à l’aliénation post-moderne et à la perte de repères qui caractérisent la marche de la civilisation vers plus rationalité , d’efficacité et d’organisation. Cette boule de corps qui devient elle-même un individu, représente bien le paradoxe entre le besoin des autres et l’individu moderne déboussolé mais croyant se suffire à lui même. Nous avons, après tout, tant besoin des autres?
Ils s'est dit dans les médias:
De mon siège, "surprise !" en première rangée, une fois les lumières toutes éteintes, je vois d'abord émerger de l'ombre un premier corps.Peu à peu les autres, s'en ajouteront trois autres aux mouvements pour former un ensemble dans lesquels je vois des illustrations de "prendre sa place", de "trouver sa place", mais aussi de "garder sa place" ! Tout en lien de l'intention des créateurs, tel qu'indiqué dans le programme de la soirée, "Quelle balance entre notre besoin des autres et la quête de liberté?" (...) Mais ce qui me fascine le plus, tout au long est sûrement la qualité, non plutôt la virtuosité, des mouvements des interprètes de ce groupe qui se fait souvent "magma" dans lequel le "je" devient le "nous", sans que leur individualité ne disparaisse, assaisonné avec une belle touche d'humour jusqu'aux salutations de la fin. Quels beaux moments !
http://surlespasduspectateur.blogspot.com/2023/03/sur-mes-pas-en-danse-encore-une-fois.html